posté le 10-02-2008 14:18

Tanabata (Les Amants des Etoiles)

Selon une légende chinoise, Tentei, l'empereur céleste avait sept filles. La plus jeune, experte en tissage, était appelée la Tisserande (Shokujo ou Ori Hime).
    Assise chaque jour devant son métier elle ne tissait pas des tissus ordinaires mais uniquement des brocarts célestes pour chaque changement de saison. Chaque jour l'arrangement du Ciel était un de ses chefs-d'oeuvre.
Un jour, la princesse, qui s'ennuyait au Ciel descendit se promener sur terre. Là elle rencontra un jeune vacher que tout le monde surnommait le Bouvier (Kengyû). Ils tombèrent immédiatement amoureux l'un de l'autre. Insatisfaite de sa vie solitaire au Ciel et de la surveillance sévère de son père, la Tisserande rêvait d'un amour passionné, d'un avenir heureux et d'une vie paisible. Elle décida donc de rester sur terre auprès de son compagnon le Bouvier. Ils formèrent alors un couple inséparable. L'homme travaillait aux champs et la femme tissait...
Quelques années passèrent; de leur amour un garçon puis une petite fille naquirent.
Mais bientôt l'empereur céleste, mis au courant de la nouvelle vie de sa fille, entra dans une colère violente et envoya un génie chercher sa fille pour la ramener au Ciel. Séparée de son mari et de ses enfants, la princesse se mit à pleurer de douleur.
Constatant la disparition de sa bien aimée, le Bouvier plaça ses enfants dans deux paniers aux deux bouts d'une planche et partit à sa recherche. Mais au moment où il s'apprêtait à rattraper son épouse captive d'un génie céleste, la femme de l'Empereur apparut et fit naître d'un geste de la main une rivière large, profonde et aux eaux tumultueuses qui stoppa l'avancée du Bouvier.
Très affligé, ce dernier ne voulut pas quitter le bord de la rivière.
    Et sur la rive opposée, la Tisserande ne cessait pas de verser des larmes, restant sourde aux injonctions répétées de son père de reprendre son travail de tissage céleste.
Devant tant d'obstination, l'empereur fit une concession: il permit à sa fille de retrouver son amant une fois l'an.
Depuis, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire au-dessus de la Voie Lactée (Ama no gawa), sur laquelle les amants stellaires:
    Véga (la Tisserande) et Altaïr (le Bouvier), renouvellent leur serment d'amour.
On dit qu'à l'aube de ce jour, il bruine souvent; ce sont les larmes de la princesse Véga qui, serrant ses enfants contre elle et tenant tendrement la main de son mari, pleure tristement.
     
Leur séparation tragique émut tout le monde et attira la sympathie de chacun. C'est pourquoi, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restent veiller dehors pour contempler longuement dans le ciel les deux constellations Véga et Altaïr qui, ce jour-là, semblent se rapprocher au-dessus de la Voie Lactée.
Cette légende fut probablement introduite au Japon au cours de l'ère Nara (710-794) et incorporée à la légende indigène narrant la vie de la princesse Oto Tanabata, réputée pour les brocarts qu'elle tissait en l'honneur des dieux.
 


 
 
posté le 10-02-2008 14:15

Sanja Sama

Selon la légende, en 628, deux pêcheurs du village d'Asakusa, les frères Hinomae, ramenèrent un jour dans leurs filets une petite statue en or de Kannon, l'incarnation féminine du Bouddha.
    
A l'initiative du chef du village, Haji Nakatomo, un lieu de culte dédié à Kannon fut bâti à l'emplacement du bâtiment principal du temple d'Asakusa se trouvant aujourd'hui dans l'arrondissement Taitô de Tôkyô.
A la mort des trois hommes, les habitants du village, impressionnés par la ferveur de leur foi, les élevèrent au rang de saints et érigèrent en leur honneur, juste à côté du temple Sensô, le sanctuaire d'Asakusa .

 


 
 
posté le 10-02-2008 14:11

Hachiko le chien fidèle

Cette statue, ainsi qu'une stèle collée sur un mur de la gare de Shibuya, rend hommage à un chien de la race Akita qui naquit en 1923 dans la ville d'Odate (au nord du département d'Akita).
     
Il fut adopté à l'âge de deux mois par un professeur de l'université de Tôkyô, Dr Eizaburo Ueno, qui habitait dans le quartier de Shibuya.
         Le chien, nommé Hachi, avait l'habitude d'accompagner son maître jusqu'à la gare chaque matin et de venir l'accueillir devant la gare tous les soirs.
En mai 1925, alors qu'il travaillait à l'université, le professeur Ueno mourut d'une crise cardiaque.
Le chien vint comme chaque soir à la rencontre de son maître devant la gare de Shibuya et l'attendit jusquà la nuit tombée. Des amis du professeur vinrent le chercher et l'enmenèrent avec eux à plusieurs kilomètres de là. Mais le chien s'échappa le jour suivant pour aller accompagner son maître à la gare. Et il continua de longues années durant à venir à la rencontre de son maître devant la gare de Shibuya.

Les gens du quartier furent si impressionnés par la fidélité indéfectible du chien qu'ils commencèrent à lui offrir de la nourriture et de l'eau. Rapidement la renommée du chien s'étendit au-delà de Tôkyô et il ne devint pas rare de voir arriver des touristes de province juste pour avoir le privilège de voir et toucher Chûken Hachiko (Hachiko le chien fidèle).

Les années passèrent et Hachiko, accablé par de l'arthrite, fut bientôt incapable de marcher.
    Il continua cependant à venir régulièrement devant la gare de Shibuya où le 7 mars 1935 on le retrouva mort à l'endroit exact où il avait l'habitude d'attendre son maître, le professeur Ueno.
Une statue en bronze d'Hachiko, oeuvre du sculpteur Teru Ando, fut érigée en 1935 devant la gare de Shibuya. Elle fut malheureusement fondue pendant la seconde guerre mondiale pour les besoins de l'effort de guerre de l'armée impériale. En 1948, Takeshi Ando, le fils de Teru Ando, mort pendant la guerre, fut désigné pour façonner une réplique de l'ancienne statue. C'est cette nouvelle statue que l'on trouve aujourd'hui devant la gare de Shibuya à l'endroit même où Hachiko avait l'habitude d'attendre son maître.

         Chaque année, le 7 mars, une fête (Chûken Hachiko matsuri) est organisée devant la statue d'Hachiko en l'honneur du chien fidèle, symbole de loyauté.

Moins connue des Japonais, une réplique de la statue d'Hachiko se trouve devant la gare d'Odate (département d'Akita) depuis 1987. Une précédente statue avait déjà été placée devant cette gare en 1935 mais fut fondue pendant la seconde guerre mondiale...
 


 
 
posté le 10-02-2008 13:57

Les 47 Samouraï d'Akô

Les 47 Samouraï d'Akô sont des figures historiques célèbrissimes au Japon. Leur légende commença au tout début du 18e siècle lorsque le shôgun Tokugawa Tsunayoshi, installé à Edo, engagea le jeune daimyô du fief d'Akô (une localité qui se trouve aujourd'hui dans le département de Hyôgo, entre Okayama et Himeji), Asano Takuminokami Naganori (1667-1701), pour assurer dignement l'accueil de messagers impériaux. Comme chaque année, l'empereur Higashiyama, résidant à Kyôto, transmettait ses voeux au shôgun.

Afin de se former à l'étiquette de la cour shôgunale le jeune seigneur se
présenta à Kira Kozukenosuke Yoshinaka, un important officiel de la cour, expert en cérémonies officielles.
Insatisfait par les présents d'Asano, Kira, vieillard grincheux et notoirement corrompu, refusa abruptement de lui dispenser son enseignement. Le daimyô d'Akô insista bien qu'il réprouvait en privé la morale douteuse de Kira. Mais ce dernier persista dans son refus, prenant plaisir à humilier Asano en public à chacune de ses nouvelles requêtes.
Un jour, agacé de se voir chaque fois éconduit, Asano perdit son sang froid et blessa légèrement Kira au front et à l'épaule d'un coup de sabre.
 
Le shôgun mis au courant de l'incident entra dans une rage folle et ordonna qu'Asano soit puni pour avoir agressé un officiel dans l'enceinte du château d'Edo, ce qui constituait alors un grave manquement à l'étiquette.
    Asano se suicida alors de manière rituelle, par seppuku. Son fief d'Akô fut confisqué par le shôgun et les quelques 300 samouraï à son service devinrent des ronin (ie: des samouraï sans maître et sans moyens de vivre).
La plupart se dispersèrent mais l'un d'entre eux, Ôishi Kuranosuke Yoshio, ne put se résoudre à accepter l'injustice subie par son maître. En secret il réunit 46 autres samouraï pour venger leur daimyô.
    Afin de dissiper les soupçons de Kira et d'échapper à ses espions, les 47 samouraï d'Akô se séparèrent et firent mine de vouloir mener leur vie chacun de leur côté en oubliant le sort de leur maître.
Quelques uns devinrent charpentiers, poissoniers ou marchands ambulants, d'autres bonzes. Kuranosuke quitta sa famille et commença à fréquenter des tavernes louches et des bordels.
Un jour un homme venu de Satsuma (ancienne province de l'île de Kyûshû, aujourd'hui département de Kagoshima) le reconnut alors qu'il s'était endormi dans la rue, assommé par l'alcool. L'homme le traîta de lâche pour n'avoir pas vengé son maître et lui cracha au visage, écoeuré de voir un homme aussi indigne du titre de samouraï. L'incident fut rapporté à Kira par ses espions. Celui-ci abandonna alors sa crainte de se voir attaqué par les serviteurs du défunt seigneur d'Akô.
    Près de deux ans plus tard, dans la nuit du 14 décembre 1702, les 47 conjurés prirent d'assaut la maison de Kira. Celui-ci fut capturé et contraint de se suicider honorablement par seppuku. Alors qu'il refusait, on lui trancha la tête comme un vulgaire criminel!
La tête de Kira fut placée sur la tombe d'Asano dans le temple Sengaku puis les 47 samouraï se rendirent aux autorités shôgunales.
Bien que leur acte de bravoure ait suscité l'admiration du peuple d'Edo, le shôgun les condamna au seppuku pour avoir violé la loi anti-vendetta alors en vigueur. Ils rejoignirent leur seigneur dans la mort le 4 février 1703. Leur corps furent ensevelis dans l'enceinte du temple Sengaku, en face de la tombe de leur maître.
Apprennant la nouvelle, l'homme de Satsuma qui, plusieurs mois plutôt avait injurié publiquement Ôishi, se suicida...Touché par son geste, le prêtre leader du Sengakuji le fit enterrer auprès des 47 samouraï d'Akô.
 
Aujourd'hui la mémoire des 47 samouraï d'Akô est honorée chaque 14 décembre par des milliers d'admirateurs au modeste temple Sengaku au sud est de Tôkyô (arrondissement de Minato), près de la gare de Shinagawa.
Pour les Japonais, les 47 samouraï d'Akô sont les symboles d'honneur, de courage et de l'idéal de loyauté indéfectible des samouraï.
 
Un classique du théâtre kabuki, Chûshingura, retrace l'histoire des 47 samouraï d'Akô...
Et ce fait divers historique est souvent représenté sur les estampes japonaises.
 


 
 
posté le 09-02-2008 22:12

La cérémonie du thé

La cérémonie du thé (chadô ou sadô) est un rituel consistant à préparer et à servir le thé vert à des hôtes.
Durant une cérémonie, qui peut durer plusieurs heures, le maître (la maîtresse) de cérémonie se doit d'engager tout son être à créer une atmosphère propice à l'enchantement esthétique, à l'éveil physique et intellectuel, et au calme spirituel de ses hôtes. La "voie du thé" est donc une ascèse spirituelle dans la plus pure tradition du bouddhisme zen.
 
Le thé vert fut importé de Chine à la fin du 12e siècle. Il était alors bu en  infusion par l'élite aristocratique comme médicament et par les moines bouddhistes comme stimulant contre l'endormissement pendant la méditation.
Puis, petit à petit, la dégustation du thé se répandit plus largement dans la population qui découvrit l'usage de cette boisson dans les maisons de thé des monastères bouddhistes.
C'est au 15e siècle que boire du thé devint non plus seulement un rituel mais aussi un art sous l'impulsion du shôgun Ashikaga Yoshimasa et de son
attaché, le peintre Nôami, qui développèrent la dimension esthétique de la cérémonie du thé. Par la suite, sous l'influence du bouddhisme zen,
    des maîtres de thé (le célèbre Sen no Rikyû notamment) introduirent des règles rigoureuses au chadô qui acquit ainsi sa dimension spirituelle;
la cérémonie du thé se transforma en une discipline spirituelle selon le concept zen du wabi ("désolation" en Japonais): recherche de la sérénité spirituelle suivant une extrême simplicité.
Pendant l'ère Edo (1603-1868), les bourgeois de la cour shôgunale apportèrent de nouveaux raffinements à la cérémonie du thé, aussi appelée cha no yû...
Cependant, pendant l'ère Meiji (1868-1912), le Japon s'ouvrant aux influences occidentales, l'art du thé fut délaissé par les élites nationales pour n'être plus pratiqué que par des femmes.
Sa pratique fut remise au goût du jour après-guerre et aujourd'hui des millions d'adeptes s'y adonnent dans le monde entier suivant l'enseignement de diverses écoles, dont les écoles Ura Sen Ke et Omote Sen Ke fondées par deux descendants de Sen no Rikyû.
 


komentos

 

1. Lhouria  le 10-02-2008 à 10:00:04  (site)

Salut ! Je passais pour te féliciter, car tu es photo du jour. De ce fait, j'ai découvert ton blog qui est très intéressant.
Bonne journée

2. mimik  le 10-02-2008 à 14:42:06  (site)

bravo t'es la photo du jour !


bisous

édité le 10-02-2008 à 15:42:18

 
 
 
 

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